Qui suis-je ?

De l'enfant effacée à la coach qui transforme des vies

Tu connais cette sensation d'avoir toujours été "trop" ? Trop sensible, trop émotive, trop intense ? Moi aussi.

Petite, j'étais cette enfant qui pleurait pour tout. Qui ressentait les émotions des autres comme si c'étaient les siennes. Qui se sentait différente, incomprise, comme le vilain petit canard de la famille.

Résultat ? Crises d'angoisse, relations toxiques, autosabotage permanent et burn-out à 28 ans.

C'est dans ce fond du gouffre que j'ai compris quelque chose de crucial : ma sensibilité n'était pas un bug à corriger. C'était ma nature à honorer.

On me disait "Waouh, elle est si calme, si mature pour
son âge !"

Les adultes admiraient cette petite fille sage qui ne posait jamais de problème. Mais derrière cette façade de sagesse forcée se cachaient des blessures d'abandon et de rejet profondes qui grandissaient en silence.

L'enfant discrète que j'étais a grandi en développant des schémas destructeurs qui allaient me poursuivre pendant des années. Le besoin constant de validation externe pour exister, le syndrome de l'imposteur qui m'accompagnait dans chaque projet, ce sentiment d'illégitimité qui me sabotait systématiquement mes rêves les plus chers.

J'étais devenue une experte dans l'art de m'oublier pour sauver les autres. Une virtuose du sacrifice de soi. Une professionnelle de l'effacement personnel au profit du bien-être collectif.

L'enfant sage

Cette hyperresponsabilité m'a menée droit dans un emploi toxique où je reproduisais exactement les mêmes patterns. Prendre soin de tout le monde, résoudre tous les problèmes, porter toute l'équipe sur mes épaules. Jusqu'à l'épuisement total.

Et puis un jour, grâce à la thérapie, j'ai eu la révélation qui a tout changé.

Ce que je vivais, c'était le résultat de schémas transgénérationnels transmis inconsciemment de mère en fille. Ma maman avait elle aussi été l'enfant parentifiée de sa famille. Elle m'avait légué ce qu'elle avait elle-même reçu : cette mission impossible de porter le bonheur des autres.

Notre point commun le plus douloureux ? On avait toutes les deux abandonné notre enfant intérieur quelque part en route. Cette partie de nous qui rêve, qui s'émerveille, qui ose, qui joue.

Aujourd'hui, dans un magnifique retournement de situation, ma maman et moi soignons ensemble nos enfants intérieurs blessés. On leur redonne la voix, on écoute leurs besoins, on respecte leurs envies, on leur offre enfin tout l'amour et l'attention qu'ils méritent.

Le déclic

Chaque année, je crée une bucket list d'expériences folles que mon enfant intérieur brûle de vivre. Partir une semaine en van dans les Pyrénées pour retrouver cette liberté sauvage. Me lancer dans le stand-up et le slam pour enfin matérialiser cette passion pour l'écriture que je n'osais pas exprimer par manque de légitimité.

Travailler sur moi-même m'a donné le courage de quitter cet emploi toxique qui m'étouffait. M'a ouvert le cœur pour accueillir l'amour authentique dans ma vie, celui qui me nourrit au lieu de me vider. M'a surtout permis de réaliser mes rêves d'enfant sans cette culpabilité paralysante qui m'accompagnait partout.

Et la découverte la plus révolutionnaire de ce parcours ? En prenant vraiment soin de moi, en honorant mes besoins, en respectant mes limites, je suis devenue infiniment plus présente et aimante pour les autres. Parce qu'on ne peut donner que ce qu'on a.

C'est cette transformation profonde qui m'amène aujourd'hui à accompagner d'autres femmes sur ce chemin de libération. Je connais intimement le poids des blessures trans-générationnelles, la prison dorée de hyperresponsabilité, le gouffre de l'auto-sabotage systématique.

Mais je connais aussi le chemin de retour vers soi. Cette route parfois cahoteuse mais tellement libératrice qui mène vers l'épanouissement authentique, vers une vie alignée avec qui on est vraiment au fond.

La guérison